frenchhope: alimentation* + best of*

Les signets de cette page sont gérés par un administrateur.

2 signet(s) - Classer par : Date ↓ / Titre / Vote / - Signets des autres utilisateurs pour ce tag

  1. La solution de l’énigme pourrait bien se trouver du côté de la chronobiologie, l’étude des rythmes biologiques.

    Les scientifiques examinent aujourd’hui les habitudes quotidiennes de nos bactéries. Car celles-ci sont comme nous: elles suivent un rythme circadien, c’est-à-dire un cycle biologique d’une durée de vingt-quatre heures environ. Notre microbiote accueille principalement deux familles de bactéries, les Firmicutes et les Bacteroidetes, qui le composent à 90%.

    Les Firmicutes sont plutôt du matin: elles s’épanouissent pendant la journée et se font oublier le soir venu. Tandis que les Bacteroidetes sont de vrais oiseaux de nuit! Nos intestins sont le théâtre d’un ballet bien réglé où chaque bactérie joue son rôle au moment où il le faut. Les Bacteroidetes, par exemple, se régalent des fibres des aliments que nous avons ingérés pendant la journée et qui débarquent dans le côlon une fois que nous dormons à poings fermés.

    ***

    Mais il arrive que notre rythme et celui de nos bactéries se désynchronisent. C’est le cas, par exemple, lorsque nous subissons un décalage horaire. Une équipe du Weizmann Institute of Science, en Israël, a ainsi eu l’idée d’analyser les microbes intestinaux de deux volontaires, avant et après un vol des États-Unis vers Israël.

    ***

    Comment ce décalage perturbe-t-il nos nuits? Les scientifiques ne le savent pas encore précisément, mais cela pourrait avoir un lien avec notre système immunitaire. Malmenées, ces bactéries cèdent leur place à d’autres microbes plus virulents, qui, eux, vont s’attaquer à la paroi de nos intestins et ainsi provoquer une réponse inflammatoire.

    Rien de grave en soi. L’inflammation est un processus clé de notre système immunitaire qui nous permet de combattre les virus, les bactéries pathogènes ou de réagir en cas de blessure. Problème: nous souffrons la plupart du temps d’inflammation chronique, et nos réactions inflammatoires sont souvent trop fortes. Si celle-ci atteint des organes tels que les poumons, elle peut même avoir un impact sur la respiration nocturne et augmenter la probabilité de troubles plus graves tels que l’apnée du sommeil.

    ***

    nous pouvons déjà agir sur la qualité de notre sommeil en respectant quelques règles très simples: proscrire le travail de nuit et surtout manger à heures régulières une alimentation riche en tryptophanes et en fibres. Sans doute le meilleur moyen de passer de bonnes nuits reposantes sur le moelleux de son oreiller.
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/v...intestins_fr_60a639c7e4b09604b51edbe2
    Vote 0
  2. Des nutriments qui ajoutés les uns aux autres déterminent la valeur d’un aliment et constituent les indicateurs clés d’une alimentation saine. Telle est l’idée qui prévaut dans le nutritionnisme, un concept inventé et défini pour la première par l’australien Gyorgy Scrinis en 2013 (université de Melbourne), et popularisé il y a une dizaine d’années par le best-seller d’un journaliste américain.

    Cette approche réductionniste a longtemps dominé les champs de la recherche, des conseils diététiques et du marketing alimentaire. Et comme l’a détaillé Gyorgy Scrinis, elle s’inscrit dans un continuum où l’on peut distinguer trois périodes.

    ***

    Dès lors, dans une approche d’aliments « fonctionnels » et en prenant appui sur les bénéfices supposés de nutriments spécifiques, les industriels de l’agroalimentaire ont enrichi certains de leurs produits. Problème, il n’est alors pas tenu compte de l’effet de synergie de ces composés (et de l’effet « matrice »), qui n’agiront pas dans la nouvelle matrice alimentaire où ils sont incorporés comme dans leur matrice d’origine. Et ceci pourrait expliquer les résultats plus que décevants de deux essais cliniques menés dans les années 1990 et visant à tester l’effet de vitamines antioxydantes.

    ***

    Comme l’a argumenté le professeur Carlos Monteiro – initiateur du concept d’aliments ultra-transformés –, recourir à ces produits, c’est se passer de l’effet matrice des aliments, de l’acte de cuisiner et du partage des repas.

    Cela peut aussi conduire à faire l’impasse sur la mastication, avec les repas en poudre. Or n’oublions pas que celle-ci prépare le bol alimentaire et a des conséquences sur le contrôle de la satiété. Gardons aussi à l’esprit que les maladies chroniques non transmissibles ont plus à voir à l’origine avec la perte de l’effet « matrice » qu’avec la composition des aliments.

    Se nourrir d’aliments ultra-transformés qui sont allégés en sucre, sel et gras, et/ou enrichis en fibres, minéraux ou vitamines… est-ce « bien manger » ? Évidemment, la réponse est non. Même saupoudrées de micronutriments protecteurs, des confiseries n’en deviendront pas pour autant de bons aliments : elles restent des bombes de sucre même si on améliore nos besoins en minéraux et vitamines ! Or à se focaliser sur les nutriments, on en oublie les aliments. Et cette vision, outre qu’elle sème la confusion dans l’esprit du grand public, contribue sans doute à l’essor des maladies chroniques non transmissibles
    https://theconversation.com/le-nutrit...riments-passent-avant-laliment-151624
    Vote 0

Haut de page

Première / Précédent / Suivant / Dernière / Page 1 de 1 Marque-pages / ESPITALLIER.NET: Tags: alimentation + best of

À propos - Propulsé par SemanticScuttle